Profil ajouté

AccueilProjets L’école sous les cocotiers
Projet de jeune(s)
 

4 pieds sur Terre

4 pieds sur Terre

Porteur principal

Contacter

Membre 538

Co-porteur

Publié le 28 février 2018

L’école sous les cocotiers



Après vous avoir brièvement décrit la Polynésie, on reprend du service en allant dans une école primaire à Moorea (île voisine de Tahiti). Bien sûr quand on dit Polynésie, Tahiti ou encore Bora Bora, on pense tout de suite aux cocotiers, à l’eau turquoise, et aux orteils en éventail. Mais la Polynésie, c’est aussi une population et donc des enfants qui eux aussi vont à l’école. Alors comment se passe l’école à l’ombre des cocotiers, c’est ce que nous sommes allés découvrir.
Dans un premier temps, nous avons choisi de nous rendre à l’école primaire de notre village d’adoption pour 2 mois : Papetoai. Contrairement aux habitudes, nous n’avons pas été reçus à bras ouverts. Grande première dans notre voyage nous sommes face à des personnes un peu inquiètes de nous recevoir (or il n’y a pas la barrière de la langue). Nous prenons le temps de bien expliquer le pourquoi de notre venue. Les enseignants restent assez fermés, mais ils finissent au bout d’un moment par nous faire découvrir leur école et acceptent de répondre à nos quelques questions. Il a encore fallu négocier pour prendre quelques photos… !  
Pour planter le décor, on trouve des arbres à pain, des bananiers et d’autres arbres tropicaux dans la cour. La cour est une grande étendue de pelouse avec pas mal de fleurs de-ci de-là. En arrière-plan, on distingue les montagnes de Moorea. Le cadre est calme et apaisant, pas de bruit de voiture aux alentours. Les bâtiments de l’école ne sont pas neufs, mais ils sont tout de même en bon état. Par contre nous constatons que la cantine est toute neuve.
Les enfants peuvent manger chez eux ou à la cantine, pour les plus grands il y a souvent des snacks juste à la sortie des écoles. La malbouffe est un gros problème en Polynésie, les enfants en surpoids sont très nombreux.
 Il faut préciser que cette école est publique. Qu’est-ce que ça change ? Et bien tout comme en France l’école est gratuite, et il n’y a pas d’enseignement religieux obligatoire. La religion a une place très importante dans la société polynésienne. Ainsi, dans les écoles privées, les enfants ont des temps de prières inclus dans leur cursus.
A l’école de Papetoai, les enfants sont une vingtaine par classe, ce qui est un groupe assez confortable pour les enfants et les enseignants. Les classes sont mixtes. Ici, les enfants s’habillent comme ils le souhaitent. Mais nous avons constaté que pour certaines écoles un T-shirt à l’effigie de l’établissement scolaire était obligatoire.
Les matières scolaires enseignées sont les mêmes qu’en France à l’exception du Tahitien qui vient s’ajouter à raison de 5h par semaine, mais pas pour toutes les écoles. Le Tahitien n’est pas obligatoire au programme. Nous avons également feuilleté des livres d’histoire, étonnamment nous nous sommes aperçus que le programme d’histoire était le même qu’en France. La famille Pomare (famille royale de Tahiti) ne passe qu’au second plan…
Le rythme scolaire n’est pas tout à fait le même qu’en France. Ici le soleil se lève tôt et se couche-tôt. Alors la journée commence souvent entre 5 et 6h du matin. Donc l’école démarre à 7h30 et se termine à 15H. Sauf les mercredis et vendredi où les enfants terminent à 11h30. De plus, les vacances scolaires sont toutes les 5 semaines, mais non il n’y en a pas plus qu’en France le rythme est simplement différent. L’année scolaire démarre en août et se termine en juin. Toutes les 5 semaines les enfants ont une semaine de vacances. Pour Noël (saison chaude) les enfants ont un mois de vacances, et un mois aussi en juillet.
Après le primaire, les enfants continuent au collège (il y en a deux à Moorea), puis ils vont au lycée et l’université en fonction des orientations. Pour ces deux derniers, il est nécessaire de se déplacer. En effet, rares sont les îles à avoir un lycée. Alors Tahiti propose un internat, mais les enfants de Moorea considérés comme trop proches ne sont pas prioritaires, cela leur fait donc de très longues journées avec les transports. Pour les autres, impossible de rentrer tous les week-end alors soit ils ont de la famille sur Tahiti, soit ils ne rentrent que pour les vacances. On trouve une université sur Tahiti, mais pour ceux qui veulent faire des études qui n’y sont pas proposées, il faut partir à l’étranger. La Nouvelle-Zélande et le Canada sont souvent en tête de liste, car plus proches que la France.
Pour finir nous constatons que certains jours les enfants se promènent dans les rues de Papetoai avec des sacs poubelles à la main. L’école a un programme axé sur l’environnement et la santé. Ainsi, une fois par mois, les enfants sont amenés à réaliser des actions concrètes, comme le ramassage des déchets. Le programme Zéro déchets a lui aussi fait son apparition en Polynésie. Ce n’est peut-être qu’un début, mais sur de petites îles les choses peuvent changer plus vite qui sait ?!
 



 

Commentaires